Nous serions en train de vivre une époque hypersexualisée où les jeunes, dès l’âge prépubère, nourris par la culture du porno, ne penseraient qu’à forniquer toute la journée dans des positions que la morale réprouve. Ou pas. Lisa Wade, professeure associée à l’Occidental College en Californie note sur le site dédié à la sociologie The Society Pages qu’au contraire ils n’ont pas un comportement si différents de leurs aînés. «Lors de mes cours, je rappelle à mes étudiants qu’ils n’ont pas inventé le coup d’un soir», s’amuse-t-elle. En effet, aux Etats-Unis, selon les chiffres du Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, 57% des filles et 58% des garçons entre 15 et 19 ans n’ont jamais eu de relations sexuelles impliquant une pénétration. Et ces pourcentages sont en augmentation depuis 20 ans.
«Donc, même si les jeunes pratiquent plus le sexe oral (surtout la fellation) que les précédentes générations, ils continuent de prendre très au sérieux la première fois», explique-t-elle. On pourrait objecter qu’en Occident c’est un cas spécifique aux Etats-Unis où les religions gardent une place très importante et encouragent pour la plupart à ne pas butiner avant le mariage. Mais, en France, une hypersexualisation supposée n’a non plus rien d’évident. L’âge de la première fois, autour de 17 ans, reste stable depuis les années 1970.
Lors d’une récente enquête de l’Ifop pour le site de webcams pornos Cam4, sur «Génération You Porn : mythe ou réalité ?», on peut voir dans le détail des chiffres que cela relevait bien plus du mythe (même si l’institut du sondage interprétait le contraire pour faire plaisir à son client). 62% des jeunes de 15 à 24 ont ainsi eu déjà «un rapport sexuel complet», c’est loin d’être un raz-de-marée.
Les questions sur les positions sexuelles favorites sont révélatrices. Arrivent en tête, le missionnaire (homme allongé sur la femme), la levrette (homme derrière la femme à quatre pattes) et l’Andromaque (femme relevée sur l’homme). Les trois positions les plus classiques et évidentes.
Sauf que si on lit les petits caractères, pour l’Ifop cela signifie avoir «frotté ou caressé la joue de votre partenaire avec votre sexe». Tout de suite cela semble beaucoup moins innovant et 64% qui ne l’ont jamais pratiqué, c’est presque même surprenant. Seulement un tiers des 15/24 ont déjà testé la sodomie, et 18 et 15% se sont faits ou ont léché un anus.
Sur les nouvelles pratiques liées à directement à Internet, là aussi ça ne change pas le monde. 39% seulement des personnes interrogées déclarent être allées surfer plusieurs fois sur un site pornographique (alors qu’il suffit de deux clics en partant de Google). Et 24% sont sorties avec un(e) inconnu(e) rencontré(e) sur le Web. 13% se sont déjà filmés ou ont été filmés dénudés, 4% ont montré le résultat à des proches sans les diffuser et seulement 2% l’ont mis en ligne. Ce n’est pas grand-chose.
Lors d’un débat récent organisé par Libération à Montpellier sur le thème du corps, l’écrivaine et maîtresse dominatrice Catherine Robbe-Grillet, 83 ans, jugeait que nous vivons une période bien plus pudique que d’autres. Pour elle, qui «a traversé beaucoup d’époques», le retour du politiquement correct nous empêche de nous libérer sexuellement. Et si les nouvelles technologies offrent la possibilité de nouvelles idées ou rencontres, les pratiques sexuelles de la majorité, dans le fond, ne changent pas tant que ça.
«Donc, même si les jeunes pratiquent plus le sexe oral (surtout la fellation) que les précédentes générations, ils continuent de prendre très au sérieux la première fois», explique-t-elle. On pourrait objecter qu’en Occident c’est un cas spécifique aux Etats-Unis où les religions gardent une place très importante et encouragent pour la plupart à ne pas butiner avant le mariage. Mais, en France, une hypersexualisation supposée n’a non plus rien d’évident. L’âge de la première fois, autour de 17 ans, reste stable depuis les années 1970.
Lors d’une récente enquête de l’Ifop pour le site de webcams pornos Cam4, sur «Génération You Porn : mythe ou réalité ?», on peut voir dans le détail des chiffres que cela relevait bien plus du mythe (même si l’institut du sondage interprétait le contraire pour faire plaisir à son client). 62% des jeunes de 15 à 24 ont ainsi eu déjà «un rapport sexuel complet», c’est loin d’être un raz-de-marée.
Les questions sur les positions sexuelles favorites sont révélatrices. Arrivent en tête, le missionnaire (homme allongé sur la femme), la levrette (homme derrière la femme à quatre pattes) et l’Andromaque (femme relevée sur l’homme). Les trois positions les plus classiques et évidentes.
Génération pudique
Au sujet des «pratiques bucco-génitales», 36% des sondés déclarent avoir pratiqué la biffle. Le terme est un mot-valise désignant, en théorie, le fait de gifler avec son sexe quelqu’un. A priori, cela peut paraître comme étant une pratique nouvelle inspirée du porno, potentiellement dégradante, et, du coup, 36%, c’est beaucoup.Sauf que si on lit les petits caractères, pour l’Ifop cela signifie avoir «frotté ou caressé la joue de votre partenaire avec votre sexe». Tout de suite cela semble beaucoup moins innovant et 64% qui ne l’ont jamais pratiqué, c’est presque même surprenant. Seulement un tiers des 15/24 ont déjà testé la sodomie, et 18 et 15% se sont faits ou ont léché un anus.
Sur les nouvelles pratiques liées à directement à Internet, là aussi ça ne change pas le monde. 39% seulement des personnes interrogées déclarent être allées surfer plusieurs fois sur un site pornographique (alors qu’il suffit de deux clics en partant de Google). Et 24% sont sorties avec un(e) inconnu(e) rencontré(e) sur le Web. 13% se sont déjà filmés ou ont été filmés dénudés, 4% ont montré le résultat à des proches sans les diffuser et seulement 2% l’ont mis en ligne. Ce n’est pas grand-chose.
Lors d’un débat récent organisé par Libération à Montpellier sur le thème du corps, l’écrivaine et maîtresse dominatrice Catherine Robbe-Grillet, 83 ans, jugeait que nous vivons une période bien plus pudique que d’autres. Pour elle, qui «a traversé beaucoup d’époques», le retour du politiquement correct nous empêche de nous libérer sexuellement. Et si les nouvelles technologies offrent la possibilité de nouvelles idées ou rencontres, les pratiques sexuelles de la majorité, dans le fond, ne changent pas tant que ça.
Nessun commento:
Posta un commento